Idéologie pour certains, nécessité économique pour d’autres, la mobilité est une caractéristique forte de notre société. Toutefois, son impact sur le territoire et le coût des infrastructures poussent les professionnels et les politiques à questionner son évolution à long terme.Les coûts environnementaux et énergétiques auront-ils raison de l’ultra-modernité d’aujourd’hui ?Peut-on encore imaginer restreindre la mobilité de chacun, au risque de porter atteinte à l’une de nos valeurs fondamentales, la liberté de déplacement ?La ville, haut-lieu de mobilités, est aussi un lieu de repos. Ces deux visions antagonistes - souvent implicites dans les prises de position des différents décideurs et experts - méritent d'être développées, à la fois du point de vue des idées, des concepteurs de la ville et de celui des usagers. Dès lors, comment concevoir, financer et gérer durablement des espaces urbains assurant l'égalité de traitement de différentes formes de mobilité et leur cohabitation, tout en jonglant avec la multiplication des usages plus ou moins intenses, du calme à l’agitation urbaine.Pour contrecarrer les tendances encore à l'œuvre de diffusion de l’urbanisation, induites par l’augmentation d’infrastructures trop souvent routières, le développement de la ville vers l’intérieur implique d’augmenter l’intensité urbaine.Comment s’appuyer sur les grands projets urbains à forte génération de mobilités pour financer ceux qui conjuguent, souvent avec des moyens limités, mobilité douce et espaces publics en faveur de la qualité urbaine ? Comment la collectivité peut-elle tirer parti de la plus-value foncière résultant de l’amélioration des accès aux systèmes de transport financée par le public?Dans le but d’enrichir la réflexion, le Forum est aussi l’occasion d'échanger avec des observateurs et des acteurs des différentes mobilités (à pied, à vélo, en train, en voiture, par câble …).Conférenciers
ModérateurJérôme CHENAL, architecte EPFL, urbaniste FSU, secrétaire général de la CEAT, EPFL-ENAC