Comme l’écrit Olivier Razemon*, l’arrêt des transports en commun est « un événement très parisien », ou plutôt très francilien. En effet, 70% des voyages en train ont lieu dans la région et 35% des foyers de Paris et de la 1ère Couronne ne possèdent pas de voiture (Razemon, 2019).En décembre 2019, de très fortes perturbations, voire un arrêt complet, des transports en commun ont eu lieu dans le cadre d’une grève de la RATP et de la SNCF contre la réforme des retraites. Paris est devenu un laboratoire de l’évolution des stratégies de déplacements. D’un point de vue scientifique, cet événement pose un certain nombre de questions. Que se passe-t-il vraiment lorsque les transports en commun s’arrêtent ? Comment évoluent les stratégies des usagers et quel impact à moyen ou long terme sur les pratiques modales ? En dehors des questions de mobilité proprement dites, l’organisation des modes de vie et de travail est également transformée. Quelle est la place actuelle et future du télétravail, en lien avec les difficultés de déplacements ?Dans ce contexte, nous explorons l’adaptation des stratégies et la résilience de l’ensemble des pratiques modales et des modes de vie. L’objectif est de comprendre quel est l’impact de très fortes perturbations des transports en commun sur les déplacements des franciliens et quelles sont les stratégies qu’ils développent pour se déplacer malgré tout. Cette étude repose sur une enquête quantitative auprès d’un échantillon représentatif de la population francilienne.*Razemon, O. (2019). La grève des transports, un événement très parisien ? - Blog Le Monde, L’interconnexion n’est plus assurée.
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