Palliant la déficience des transports en commun dans les villes d’Afrique subsaharienne, les transports informels se sont développés, confirmant ainsi l’informalisation du processus d’urbanisation du continent. Taxis collectifs, minibus, autobus et taxis-motos se sont imposés comme alternative. Les motocycles, sous leur usage privé et public, ont progressé partout et redessiné de nouveaux paysages urbains en pleine mutation.Dans ce séminaire, il est question de poser la problématique globale des transports artisanaux à l’aune des grands défis de modernisation des systèmes de transport urbains contenus dans les différents programmes d’émergence des pays africains à l’horizon 2030. Quelle sont les mécanismes qui sous-tendent le développement des transports artisanaux en Afrique ? Pourquoi, depuis près de 40 ans, les motocyclettes se sont-elles autant développées ? Comment expliquer l’ambivalence des pouvoirs publics vis-à-vis de ce mode de transport ? Dans quelle mesure le transport informel peut-il rimer avec la modernisation économique et les projets d’émergence des pays à l’horizon 2030, dans un contexte de déficit de planification des transports urbains ?La séance sera commentée par Rémi Desmoulière, maître de conférences à l’université Gustave Eiffel (Paris-Est Marne-la-Vallée), spécialiste des transports urbains de l’Indonésie. Animation : Jérôme Lombard (IRD, UMR PRODIG)