Ce séminaire, porté par une équipe issue du laboratoire Environnement Ville Société (UMR 5600 EVS), vise à dévoiler ce que les études urbaines peuvent apporter à la compréhension des mobilités quotidiennes, et vice versa. Les mobilités quotidiennes seront à la fois approchées par leurs actants – aménagements, lois, procédures, réseaux, informations, catégories de pratiques et de politiques publiques, etc. – et par leurs acteurs – usagers ou utilisateurs, acteurs politiques, services des collectivités et des États, syndicats de transport collectif, entreprises des services de mobilité, bureaux d’études et cabinets d’ingénierie, associations, etc. Les études urbaines sont comprises ici dans une double dimension objectale et critique.Cette proposition innove doublement. D’un côté, à l’exception notable des travaux sur la périurbanisation et sur la métropolisation, les études urbaines se sont peu saisies de la question des mobilités quotidiennes, même si le sujet a récemment émergé autour de la question de la justice spatiale. De l’autre, les recherches sur le transport de personnes, après s’être intéressées de près aux conséquences sociales des politiques de mobilités dans les années 1970 et 1980, les ont progressivement éludées, leur préférant notamment des thématiques comme celle de la durabilité ou de l’accessibilité. Alors que la question sociale reprend de l’épaisseur dans l’actualité du champ des transports, notamment quand elle s’interpole avec des enjeux environnementaux (mouvement des gilets jaunes par exemple) ou sanitaires (crise de la covid 19), le présent séminaire visera à soulever des pistes d’imbrications de ces deux champs d’études aujourd’hui fortement distincts.Les séances du séminaire, d’abord en visioconférence, puis, si le contexte sanitaire le permet, en présentiel à Lyon, donneront la part belle aux propositions théoriques et à la présentation de la manière dont s’agencent ces propositions avec le travail de terrain. Chaque séance s’organisera autour d’une intervention unique lors de laquelle un·e ou des chercheur·es présenteront leur travail et la manière dont il renouvelle la réflexion épistémologique sur les mobilités quotidiennes. Les échanges consécutifs permettront de faire émerger les différentes intersections existantes ou à développer entre études urbaines et recherche sur le transport de personnes. Les chercheur·es invité·es viendront des différentes disciplines qui nourrissent les études urbaines (géographie, aménagement, sociologie, psychologie sociale) et les thématiques abordées seront larges.Calendrier mars-juin 202126 mars – 14-16h – Max Rousseau – De la ville industrielle à celle des services : des régimes de mobilités différenciés ?30 avril– 14-16h – Éric Le Breton – Société mobile et citoyenneté, éléments d’une problématique7 mai – 14-16h – Marion Tillous – Penser les violences pour comprendre les différences de mobilité femmes-hommes : la rupture espace public / espace privé reconsidérée au prisme du continuum des violences patriarcales28 juin – 14-16h – Marie-Clotilde Meillerand et Jean-Pierre Nicolas – L’action publique locale au défi de la transversalité : l’exemple de la précarité énergétique logement et mobilitéPour plus d'informations