Favoriser l’usage d’autres moyens de transport que l’automobile implique non seulement d’agir sur l’offre de transports publics et le système routier, mais aussi sur la trame urbaine et la synchronisation des temporalités. Si cette observation fait partie des acquis de la Recherche; en France, son opérationnalisation est difficile en ce qui concerne la forme urbaine : la qualité de vie dans les centres urbains est souvent limitée par les nuisances dues au trafic ; le marché du logement est peu diversifié (pour un budget donné) ce qui limite d’autant les possibilités de choix ; les premières couronnes d’agglomérations, qui offrent de nombreuses opportunités de développer des formes urbaines favorisant l’usage d’autres modes de transport que l’automobile, sont souvent dépréciées (déficit d’image, question de réputation scolaire, etc.).
Ainsi, l’étude visait à mettre en relief des pistes d’action permettant de rendre la vie en Ville de Paris et en première couronne plus attractive.
Trois pistes identifiées lors de précédentes Recherche;s ont été approfondies : les formes urbaines, l’offre de transport et les temporalités des services urbains. La méthodologie retenue s’est basée sur un dispositif socio-quantitatif mixant l’approche quantitative (sondage téléphonique auprès de 3000 résidents représentatifs, soit 500 par quartier) et l’analyse sociologique (couplant pour chaque quartier une étude de terrain in situ et analyse documentaire).Les résultats de l’étude ont débouché sur des recommandations dans trois domaines :-L’importance respective de la forme urbaine, de l’aménagement urbain et de l’offre de transport sur les arbitrages de localisation résidentielle.
La hiérarchisation des réseaux de transport : quel est le maillage d’offre le plus pertinent et comment articuler au mieux les échelles spatiales d’offre pour rendre l’habitat urbain attractif ?-L’étendue des bassins de vie nous renseignera sur le bon niveau de gouvernance pour traiter des questions de transport au niveau local.