La Direction Régionale et Interdépartementale de l’Equipement et de l’Aménagement d’Ile-de-France aspire à qualifier les densités qui seraient les plus efficaces économiquement et socialement et s’interroge sur des solutions intermédiaires entre ville dense et ville étalée (relocalisation de la production, des loisirs, offre de proximité…). Outre la vérification de la thèse de J-P. Orfeuil et D. Soleyret pointée en 2002 selon laquelle « l’effet barbecue » remettrait en cause les avantages de la ville dense en matière de déplacement, une telle approche devait aider à en comprendre les ressorts :-Quels sont les besoins de mobilité des habitants ?-Quelle est la part de choix, de contrainte, de compensation dans les localisations résidentielles ?-Les aspirations et les comportements de mobilité sont-ils différents selon la forme urbaine et le positionnement du lieu de résidence ?-Quelles différences selon l’âge, le statut d’occupation du logement, la catégorie socioprofessionnelle, le revenu, la taille du ménage, etc. ?Finalement, il n’y aurait pas une incidence dominante d’un type de forme urbaine, dense et compacte ou fragmentée et diffuse, sur la consommation énergétique. La prévalence de la mobilité de loisirs dans les centres urbains denses, concentrant généralement des catégories sociales au revenu élevé, renvoie-t-elle à la « compensation » d’un manque (d’espace, de verdure…), où témoigne-t-elle d’autres mécanismes sociaux ?Pour répondre à cette problématique nous avons appliqué une mixed-method, combinant une approche qualitative (entretiens individuels au sein de ménages de ces quartiers pour appréhender de manière détaillée les tenants et les aboutissants des pratiques de mobilité) et une approche quantitative (construction de données statistiquement significatives sur la mobilité globale des ménages des quartiers étudiés).
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