Le stationnement résidentiel de retour sur l'agenda politique à Paris ?

25/6/2014
Les auteurs de cet article
Nicolas Louvet
Fondateur et Directeur

La problématique du stationnement résidentiel revient-elle sur le devant de la scène ? C'est le cas si on en croit un article publié cette semaine dans le Parisien qui annonce une prochaine, mais pour l'instant potentielle, hausse des prix du stationnement résidentiel dans la capitale. Selon les propos recueillis par la journaliste auprès de la nouvelle maire Anne Hidalgo, cette piste permettrait de répondre "aux problématiques de la rotation du stationnement et des circulations douces".

Si cette hausse voyait le jour, ce serait un véritable revirement de la politique de stationnement menée par la Ville de Paris. Lors d'un précédent article écrit pendant la campagne municipale, nous avions ainsi remarqué qu'en matière de politique de stationnement, les candidats avaient préféré se positionner sur l'offre (l'alternative) plutôt que la contrainte, de sorte qu'aucun d'entre eux ne s'était prononcé sur une remise en cause du stationnement résidentiel. Pourtant, c'est un levier qui aurait deux impacts directs :

  • Un premier sur la démotorisation des parisiens. Si une grande partie des parisiens conservent leur voiture alors qu’ils ne l’utilisent pas ou très peu, c’est aussi parce qu’ils bénéficient d’un stationnement privilégié (moins de 4 euros par semaine contre 2 euros de l’heure pour les autres). Sans ce stationnement, une part abandonnera sa voiture particulière (au profit de la voiture partagée), une autre part (plus riche) quittera la rue pour une place de parking en ouvrage.
  • Un deuxième sur la réserve du stationnement aujourd’hui inexistante à Paris. Les places en surface libérées par les parisiens le seront au profit des non-résidents qui reviendront consommer à Paris en réduisant les externalités négatives induites par le temps de recherche d’une place de stationnement (congestion, pollution, bruit, insécurité) et ce sans récréer l’effet voiture ventouse (à 2 euros de l’heure et avec un contrôle efficace on ne reste pas stationné toute la journée).

L'article suivant reprend un extrait de l'article "la mobilité parisienne en campagne électorale" (10 mars 2014)