Cette année, l'Observatoire de la ville a choisi de s'intéresser dans son cycle de recherche à la thématique de la/des proximité(s). L'objectif ? Proposé une vision prospective sur les tendances socioculturelles liées aux proximités.Parmi les enjeux abordés, celui de la mobilité/proximité tient une place particulière. Dans l'extrait suivant, Nicolas Louvet, directeur de 6t-bureau de recherche, revient sur l'importance d'articuler au seindu projet urbain ces deux notions. "Si l'apport de l'urbanisme des courtes distances n'est pas évident sur le plan de la qualité de vie, son impact sur la mobilité quotidienne n'est pas démontré, et les expériences pilotes réalisées se sont révélées décevantes à ce niveau, les populations concernées ayant continué le plus souvent à travailler en dehors de leur quartier. La mobilité résidentielle ne vise que rarement à se rapprocher de son lieu de travail, ce phénomène étant accentué lorsque les personnes qui composent un ménage sont professionnellement actives et ne travaillent pas au même endroit.C'est très souvent dans la proximité spatiale de son lieu de travail que l'on réalise des activités dites de proximité. Autrement dit, lorsqu'il y a une unité de lieu dans la vie quotidienne, lieu par ailleurs caractérisé par des métriques piétonnes, l'insertion par contigüité (proximité spatiale) est naturelle. Mais dès lors que le temps et la distance ne convergent plus, c'est la connexité (proximité par le temps) qui doit être prise en compte. Ainsi, ce n'est pas seulement à "la ville des lieux" qu'il faut s'intéresser, mais aussi et surtout à "la ville des liens". Pour tisser ces liens, il faut passer d'une politique de l'offre à une politique de l'usage. Le projet urbain peut s'appuyer sur l'offre, mais il doit s'appuyer sur la demande afin d'accompagner les nouveaux usages alternatifs."Source: extrait d'une tribune (P.22) publiée dans la dernière étude de l'Observatoire de la ville, Proximité(s)Crédit photo: 6t-bureau de recherche